Jean-Baptiste Camille Corot

Estampes Originales : Eaux-fortes, lithographies, et clichés-verre

 

Un maître innovateur de l'estampe qui experimentait de multiples techniques (eau-forte, lithographie, et cliché-verre) Jean-Baptiste Camille Corot (1796 - 1875) se démarquait des traditions néo-classique et romantique de l'époque en recherchant une approche plus naturaliste, tout en conservant un certain élan lyrique.

Figure de phare pour l'école de Barbizon dès les années 1830, et précurseur de l'impressionnisme, Corot inaugurait l'idée du travail en extérieur, pour rendre l'atmosphère, tandis que ses voyages en Italie lui donnaient un goût de lumière aérienne et d'effet poétique : ses paysages à facture libre, toujours animés de minuscules figures, semblent presque respirer.

Corot, Environs de Rome, etching

Environs de Rome

Robaut 3128, Delteil 6, Melot 6

eau-forte, 1866, le rare 1er état (sur 3), l'une des quelques épreuves avant la lettre

Les séjours d'apprentissage que Corot firent en Italie laisseront une marque permanente sur son art de l'estampe ; des années plus tard, ces souvenirs resurgirent, comme dans cette grande eau-forte remarquable, sa deuxième contribution à la Société des Aquafortistes.

     


Camille Corot, eau-forte, Paysage d'Italie

Paysage d'Italie

Robaut 3129, Delteil 7, Melot 7

eau-forte, 1866, le 1er état (sur 4), l'une des quelques épreuves avant la lettre

Un exemple splendide des "souvenirs" de Corot, cette estampe sombre était son troisième et dernière contribution à la Société des Aquafortistes.

     

Camille Corot, eau-forte, Souvenir des Fortifications de Douai

Souvenir des Fortifications de Douai

Robaut 3134, Delteil 12, Melot 12

eau-forte, circa 1869-70, le 1er (et seul) état, l'une des très rares épreuves contemporaines connues de cette remarquable estampe tardive (voir Le Dôme florentin, ci-dessous)

       

Camille Corot, eau-forte, le Dome florentin

Le Dôme Florentin

Robaut 3135, Delteil 13, Melot 13

eau-forte, circa 1869-70, le 1er état (sur 3), l'une des très rares épreuves contemporaines connues

Ces deux estampes (celle-ci et la précédente), les toutes dernières eaux-fortes de Corot, sont à compter parmi ses chef-d'oeuvres, avec une facture aussi hardie que lyrique

Qu'il s'agisse d'un site dans le Nord qu'il fréquentait dans ses années tardives (comme ci-dessus), ou la capitale toscane qu'il n'a pas vue depuis des décennies (comme ci-contre), les sujets ne sont que prétextes pour donner libre cours à sa virtuosité graphique.

     

Corot, lithographie, Cavalier dans les Roseaux

Le Cavalier dans les Roseaux

Robaut 3145, Delteil 22, Melot 22

lithographie, 1871, le 1er état (sur 2), une rarissime épreuve d'essai

En rejoignant son ami Alfred Robaut au printemps de 1871, Corot rendait une visite tardive à Douai et produisit une série de lithographies remarquables, ici une vue des dunes éventées, à coté de Boulogne-sur-Mer.

     

Camille Corot, lithographie, le Fort Détaché

Le Fort Détaché

Robaut 3154, Delteil 32, Melot 32

lithographie, 1874, le seul état connu

L'une des toutes dernières estampes de Corot, cette belle lithographie est encore typique des vastes paysages aerés de l'artiste.

     


Camille Corot, Saltarelle, cliché-verre

Saltarelle

Robaut 3194, Delteil 75, Melot 75

cliché-verre, 1858, le très rare premier état (sur 2)

L'un des plus connus des clichés-verre de Corot, et l'un des rares avec des figures animées au premier plan, cette belle épreuve montre sa fascination pour les thèmes italiens rustiques.

     

Corot, Dante and Virgil, cliché verre

Dante et Virgile

Robaut 3195, Delteil 76, Melot 76

cliché-verre, 1858, une très rare épreuve ancienne, seul état connu, de la collection de C. Dutilleux

Corot reprend un thème littéraire bien connu de Dante Alighieri; dans le Premier Canto de la Divina Commedia, il rencontre le poète romain, Virgile. 

(Rappelons que Constant Dutilleux fut l'un des inventeurs de cette technique alors novatrice, qu'il a enseigné à Corot en 1853.)

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