Buhot |
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Buhot développa une sensibilité personnelle dans son traitement de la lumière et de l'atmosphère, qui se traduisait par une expérimentation incessante avec toute une gamme de techniques graphiques : à partir d'une préparation méticuleuse, il retravaillait assidument ses planches en de nombreux états (bâtissant l'image, pour ainsi dire), en variait l'encrage, et essayait différents papiers qu'il teignait parfois lui-même (comme ici) afin d'obtenir les effets désirés.
Ceci est éminemment une idée whistlérienne, en rapport à ce que Goodfriend appelle son approche "monotypiste" de l'estampe, dans laquelle chaque épreuve individuelle est une oeuvre en soi.
La gravure présentée ici, l'une de ses plus connues, exemplifie ces préoccupations. Avec son pendant, Westminster Palace, elle fut exposée en 1889 au Champ-de-Mars lors de l'Exposition Universelle, où elle a été grandement acclamée.